Devant l’invasion de l’armée allemande, les populations belges, néerlandaises, luxembourgeoises et françaises fuient, terrorisées.

Ce sont bientôt près de dix millions de civils (1) qui, sans but, se jettent sur les routes et se retrouvent parmi les colonnes des soldats battant en retraite.

C’est l’exode.

Les malheureux qui ont revêtu plusieurs habits les uns sur les autres, portent une valise dans chaque main, et un paquet ou un sac sur le dos. Maigres bagages que, fatigués, ils abandonneront souvent sur le bord des routes et dans les fossés, là où ils seront pillés par ceux qui suivent.

A cela, s’ajoutent très vite les attaques aériennes menées par les

« Stukas » allemands de la Luftwaffe qui bombardent et dispersent ces colonnes de réfugiés prises de panique. (2)

On estime le nombre de 100 000 tués sans compter les blessés.

De nombreuses familles sont également séparées. Beaucoup d’enfants sont perdus. La plupart ne retrouveront jamais leurs parents. La Croix-Rouge française estime leur nombre à 90 000.

Sur l’île de Noirmoutier, ce sont les réfugiés Ardennais qui arrivent après avoir parcouru plus de 700 kilomètres. (3) Après la guerre, certains d’entre eux s’y installeront définitivement, tel Marcel, à l’époque jeune ouvrier boucher-charcutier.

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(1) Soit près du quart de la population française de l’époque.

(2) Ils n’oublieront jamais le bruit de la sirène de l’avion en piqué.

(3) Cette histoire est racontée à l’intérieur du blockhaus R627 de la batterie Tirpitz à La Guérinière fermé actuellement pour respecter les mesures sanitaires.

Photos :

1) Sur les routes de l’exode.

2) Un  » Stuka  » allemand en piqué.

3) Ordre de réquisition signé dès le 10 septembre 1939.

Après la guerre, l’hôtelier, monsieur Perraud, tiendra, durant de nombreuses années, l’hôtel Saint Paul, situé au cœur du Bois de La Chaize.

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