Voici pratiquement deux ans que l’Europe est en guerre, et la majeure partie des pays sous l’occupation allemande.

Les ports, principaux atouts stratégiques ont été rapidement pris par la Wehrmacht qui y implanta la Kriegsmarine, et ses célèbres U-Boots dans les bases de sous-marins. La menace sous-marine n’était pas la seule préoccupation des alliés, le premier ministre Britannique, Winston Spencer Churchill était conscient que la voie de ravitaillement de la Grande-Bretagne par les convois de l’Atlantique, était constamment harcelée par les  » loups gris  » de l’amiral Karl Dönitz, mais pas que.

Les navires de surface représentaient également une menace majeure, capable de compromettre les ravitaillements, et de par-là, la survie du Royaume-Uni.

Nous sommes en 1941, et une opération majeure est lancée par les forces allemandes, qui sera baptisée : Rheinübung. L’objectif de cette dernière est de rallier les fameux U-Boots, en renfort avec des navires de surface, et pas des moindres : le croiseur lourd Prinz Eugen, et un des deux cuirassés les plus puissants, le Bismarck.

S’en suit une bataille féroce entre les forces navales britanniques (la Royal Navy) et la marine allemande (la Kriegsmarine). Le HMS Hood, fierté de la flotte britannique subit un coup au but de la part du Bismarck et explose, emportant ainsi avec lui la quasi-totalité des membres d’équipage. Le moral des britanniques très affecté par cette terrible perte, Winston Churchill n’a dès lors qu’un seul mot d’ordre :

« Coulez le Bismarck ! »

Alors toute la Royal Navy traque le cuirassé sans relâche avec ses principaux croiseurs et cuirassés, tels que le HMS Norfolk, Suffolk, King George V, le Pince of Wales, le Rodney et un porte-avions remontant de Méditerranée en renfort, qui par la suite va s’avérer décisif, le HMS Ark Royal.

Repéré par un avion de reconnaissance, à cause de sa fuite de carburant, le Bismarck qui faisait route vers Brest pour y être réparé, est désormais traqué. C’est alors que malgré une terrible tempête un petit avion biplan Fairey Swordfish largue sa torpille qui touche le gouvernail du puissant cuirassé allemand condamné à tourner en rond, suite à l’incapacité de manœuvrer.

Et là ce 27 mai 1941 c’est la fin de la plus grande menace pour les convois alliés. Cerné de toute part, le Bismarck subit un feu d’enfer de la part de tous les navires de la Royal Navy. Malgré les obus qui pleuvent sur le pont le navire ne coule toujours pas. C’est alors que l’équipage allemand décide de se saborder, pour mettre fin au carnage. Plus de 2000 marins sont emportés dans sa chute.

Voici maintenant 80 ans que ce terrible cuirassé, autrefois devenu la menace la plus terrifiante pour les Alliés et la survie de la Grande-Bretagne, repose au large de Brest, par 4800 mètres de fonds.

La mer se souvient des siens.

Thony reb

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